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Devenez riches en sauvant la planète

Dans son livre En as-tu vraiment besoin? le chroniqueur en finances personnelles, Pierre-Yves McSween, nous fait prendre conscience du joug que le marketing et l’industrie exercent sur nos vies, nous poussant à travailler plus pour acheter toujours plus de biens matériels. Il nous explique pourquoi consommer mieux et moins nous rend plus libres. Et si la vraie richesse n’était pas celle que l’on expose?

Même si le leitmotiv de l’auteur n’est pas d’emblée écologique, en nous incitant à changer notre façon de définir et de combler nos besoins, son message fait écho au constat que notre surconsommation dépasse largement les ressources et les capacités de la planète. Vous avez envie d’essayer d’autres alternatives à l’achat du neuf. Justement, on a des trucs pour vous aider à devenir des consommateurs.trices plus responsables, plus heureux.ses et plus riches!

LE MARCHÉ DE LA SECONDE MAIN, DÉBOULONNONS LES MYTHES!

Mythe no. 1 : Acheter usagé, c’est pour ceux qui n’ont pas les moyens. Acheter usagé, c’est pour les personnes futées et bienveillantes, riches ou pauvres.

Mythe no. 2 : C’est compliqué. Avec tous les groupes Facebook, les applications et les sites qui nous permettent de magasiner 24 heures par jour dans le confort de notre foyer, c’est facile.  C’est juste qu’on n’est pas habitués.

Mythe no. 3 : Ça prend du temps. L’empressement est le meilleur ami de l’achat compulsif. Le temps passé à rechercher la babiole convoitée nous donne l’opportunité de mieux analyser nos besoins et de faire de meilleurs achats.

Mythe no. 4 : C’est moins plaisant. C’est ce qu’on pense quand on n’a pas essayé. Le plaisir de dénicher des trésors à des prix dérisoires s’ajoute à celui de la satisfaction de contribuer à un modèle économique durable et à un monde meilleur pour nos enfants.

Osez l’expérience des friperies! En plus des célèbres Renaissance et Village des valeurs, nous avons au Québec des friperies de quartier, des friperies en ligne, et même des friperies haut de gamme!

  • Upcycli, une application et Bon Magasinage, un site pour acheter ou vendre vous-mêmes des vêtements et accessoires de seconde main de qualité.
  • EcoDepot à Montréal est un immense magasin de biens usagés et vintage de toutes sortes.
  • Poshmark et ThredUP, deux géants américains, ou deux « eBay de l’usager », où vous trouverez des milliers d’articles et de vêtements pour toute la famille et tous les goûts.
  • Marketplace (Facebook), Kijiji  et VarageSale, une application de vente de garage virtuelle qui vous permet de vendre ou d’acheter dans votre communauté. Quelqu’un, quelque part, cherche à se débarrasser de votre joujou de rêve, à un prix lilliputien!

L’ÉCHANGISME ÉCOLOGIQUE, ÇA VOUS DIT QUELQUE CHOSE?

L’échange est une excellente façon de se désencombrer, de sauver des ressources et d’éviter qu’un paquet de choses encore utilisables se retrouvent aux sites d’enfouissement. Par cette économie parallèle, sans taxes ni impôts, on peut combler presque tous nos besoins, sans débourser un sou!

Comment parler d’échange sans parler des soirées Troque tes frocs qu’on peut organiser entre ami.e.s pour échanger ses vêtements, accessoires et autres trucs.  Rires et plaisirs sont garantis et chacun.e repart avec des trouvailles pour renouveler sa garde-robe.

Vêtements

Au « Shwap Club », on troque des vêtements qu’on ne porte plus contre des nouveaux morceaux ou des crédits pour la prochaine séance de magasinage. Les critères sur les vêtements qu’on apporte sont stricts : ils doivent être récents et en excellent état, ce qui fait que les vêtements offerts sont tout aussi impeccables. Tentez l’expérience, vous aurez autant de plaisir à faire le ménage de vos penderies qu’à vous choisir de nouveaux morceaux!

  • Troc-moi ça, As-tu ça toi?, Troquer c’est gratos, des groupes d’échange Facebook présents dans plusieurs régions. Il existe aussi des groupes plus spécialisés pour les amateurs de livres ou de plantes, par exemple.
  • Bunz, application de troc entre particuliers situés dans la région de Montréal. On y trouve de tout : des meubles, de la déco, des vêtements, des outils, des parfums, des plantes, etc.
LA LOCATION OU L’ÉCONOMIE DU PARTAGE, UN PAS VERS LA LIBERTÉ!

L’idée derrière la location ou le partage est qu’on pourrait économiser grandement et produire beaucoup moins de biens si nous les partagions. En voulant à tout prix posséder les objets, nous nous créons des obligations aliénantes, dont celle de payer, chauffer et entretenir de grandes maisons qui nous servent d’entrepôt pour des objets qu’on utilise quelques heures par année.  

  • Communauto, Bixi, la plateforme d’autopartage Turo, de covoiturage Amigo, les bibliothèques, la location d’outils, de voitures, d’équipements de sport, de camping ou de robes de soirées comme La Petite robe noire  ou Loue1robe/Loue1tox sont d’excellents exemples faciles à introduire dans nos habitudes.
  • La Remise, une coopérative à but non lucratif, met à la disposition de ses membres des outils d’usage commun (cuisine, menuiserie, artisanat, mécanique, jardinage, électricité, etc.) et offre des formations et des espaces de travail, contribuant à l’esprit de communauté.
SE DÉPARTIR DE SES BIENS, ET EN TIRER PROFIT!

De grâce, ne jetez rien qui soit encore utilisable ou réparable! Annoncez vos articles à bas prix ou gratuitement pour vous assurer qu’ils seront réellement utilisés, même les plus petits et ceux qui n’ont pas une grande valeur monétaire. Ceux-ci feront le bonheur d’une autre personne, brilleront dans un autre décor.

Cadeau

  • Notre coup de cœur : les groupes locaux Facebook « Buy Nothing », qui sont présents dans plusieurs municipalités au Québec – Vous annoncez vos objets à donner ou vous demandez ce que vous cherchez et vous contribuez à un mouvement d’humanité dans votre voisinage. La devise du Buy Nothing Project : N’achetez rien, obtenez tout et vivez généreusement. 
  • Renaissance, St-Vincent de Paul ou Armée du salut, organismes à but non lucratif, recueillent les vêtements et les biens.
  • Insertech, entreprise d’économie sociale, récupère le matériel informatique, le reconditionne de façon écologique et sécuritaire, et revend du matériel de qualité à des prix abordables. Elle offre également un service de réparation et des conseils pour prolonger la durée de vie de votre ordinateur.
  • Cyclo Nord-Sud, Sos Vélo à Montréal ou Le Vélo vert à Lévis et Québec, cueillent vos vélos chez vous, les réparent, recyclent les pièces inutilisables, avec chacun une mission sociale en plus. Ils revendent de très bons vélos à bas prix.
  • Le groupe Facebook « Meubles abandonnés à Montréal » du Collectif Les Gaspilleurs, une communauté de signalement de meubles laissés à la rue, une façon intéressante de s’assurer que ces meubles soient adoptés par un nouveau propriétaire. Lors de votre marche quotidienne, il suffit de prendre une photo du meuble et de la publier avec l’adresse où il se trouve. Vous cherchez des meubles uniques d’artisans d’ici? Justement, Les Gaspilleurs, tout comme l’atelier La Repousse, réparent et transforment des meubles fatigués en œuvre d’art!
CONSOMMER AUTREMENT, C’EST PAYANT!

En somme, acheter usagé, échanger, louer, partager ou donner, c’est réduire à la source tout en économisant. Vous évitez ainsi l’extraction de matières premières, l’eau et l’énergie requises pour la transformation, les GES générés par le transport, les ressources pour l’emballage, sans compter l’impact de la disposition du bien à la fin de sa vie utile. Ça vaut le coût d’essayer, pour s’enrichir HUMAINEMENT et FINANCIÈREMENT! Et ce prochain achat, en avez-vous vraiment besoin?

Par Nathalie Ainsley pour l’association québécoise zéro déchet