Faire partie d’un groupe auquel on s’identifie, agir pour ce que l’on croit juste, poser des gestes altruistes, génèrent des sentiments de confiance et de fierté, augmentent l’estime de soi et engendrent une pléiade d’émotions positives.
Selon Rachel Thibeault, docteure en psychothérapie spécialiste en résilience psychologique, on peut entraîner notre résilience en pratiquant des activités de Création ou de Contribution qui nous permettent de redonner, d’être des citoyen.ne.s productif.ve.s et valorisé.e.s, ainsi que par des activités de Connexion qui renforcent nos liens d’appartenance et nous relient au vivant. La pratique courante de ces activités, jointes à des exercices physiques et de pleine conscience nous rendraient plus fort.e.s pour traverser les moments difficiles ou s’adapter à des situations nouvelles. En outre, lorsque nous avons trouvé notre objectif de vie, nous percevons positivement les obstacles et difficultés comme étant des sources d’apprentissage et des étapes nécessaires nous menant vers ce but.
En revanche, si jour après jour nous déployons notre énergie et nos compétences au service de richesses individuelles, si nos projets personnels se résument à l’achat de biens matériels, il est normal que nous ne ressentions pas de satisfaction profonde puisque ces plaisirs sont éphémères. Si nous admirons la vie de héro.ïne.s derrière notre écran sans être le.la héro.ïne.s de notre propre vie, notre équilibre psychologique peut s’en trouver fragilisé, sans que nous nous sentions outillé.e.s pour faire face aux embûches.
Le gouvernement du Québec a récemment annoncé un investissement de 100 millions de dollars dans les soins psychologiques et les entreprises sont de plus en plus nombreuses à offrir des programmes d’aide au personnel. On ne s’en plaindra pas.
Si on agissait aussi en prévention et prenait soin de notre santé mentale en donnant un sens à nos vies et en participant à un projet collectif stimulant?
Allez hop! Au Québec, nous avons les conditions rêvées pour bâtir une société plus juste et plus verte et devenir un modèle mondial de la transition écologique, énergétique et économique. Québec Net positif affirme que la province est l’un des très rares territoires qui produit de l’électricité à près de 100 % renouvelable et qu’en positionnant le Québec comme carrefour et accélérateur de l’économie sobre en carbone, nous avons l’occasion d’affermir notre leadership environnemental et de créer un Québec en santé, prospère et résilient.
La crise actuelle est en outre une occasion unique pour accélérer la transition, et déjà, Hydro-Québec a stratégiquement positionné le rôle de notre hydroélectricité dans le développement de l’autonomie alimentaire des Québécoises et des Québécois ainsi qu’en matière de stockage d’énergie propre et d’électrification des transports. Saisissons cette opportunité puisque c’est maintenant qu’il faut agir pour limiter les impacts du dérèglement climatique. Mobilisons-nous et revendiquons des plans de transition plus ambitieux qui nous rendront collectivement fier.ère.s!
Allez hop! À l’échelle des organisations, découvrons l’entreprenariat à impact avec Novae, le média de l’économie positive et engagée. Transformons nos organisations, considérant que les entreprises socialement responsables sont rentables, recrutent facilement et ont une main d’œuvre engagée et en santé. Le sens et l’alignement des valeurs sont de puissants facteurs de protection en santé psychologique au travail.
Influençons nos domaines d’affaires, créons de nouvelles normes, à l’image de Marc-André Mailhot, fondateur du Maillon vert, qui s’est donné comme mission de verdir le monde de la pharmacie ainsi que les commerces de proximité, ou des salons Green Circle, première solution de salon de coiffure, de beauté et de spa durable.
Inspirons-nous des quatre femmes engagées qui ont changé les « règles de l’art » en créant Écoscéno pour réduire les conséquences environnementales de la production culturelle en faisant de l’écoconception, de la mutualisation, du réemploi d’objets et de matériaux issus du secteur des arts ; inspirons-nous de Francis Gendron, de Solution ERA, qui prône la résilience individuelle et collective en révolutionnant l’univers de l’habitation, inspirons-nous encore de Jean-Martin Fortier, le jardinier-maraîcher qui réinvente l’agriculture avec son modèle de production maraîchère bio-intensive à échelle humaine, écologique et rentable.
Joignons cette communauté de femmes et d’hommes inspirants et audacieux qui changent le monde à leur façon, chacun.e dans leur créneau, utilisons les ressources et l’entraide disponibles pour qui veut s’initier. Réalisons tout le potentiel de nos organisations comme vecteur de transformation sociale!
Allez hop! Au plan individuel, découvrons les marchés de vrac et les friperies, encourageons l’économie circulaire et l’agriculture biologique, investissons dans les placements socialement responsables, déplaçons-nous à vélo, tendons vers le zéro déchet! Démarrons des comités verts dans nos entreprises, impliquons-nous dans des initiatives citoyennes près de chez soi ou avec un organisme comme l’Association québécoise Zéro déchet. Nous nous sentirons moins seul.e.s et retrouverons notre optimisme en savourant le bien-être durable que nos actions nous procurent!
Ça vous donne envie de faire partie du changement? Quels sont vos intérêts et vos atouts pour mettre l’épaule à la roue de cet extraordinaire projet de société?
Faisons le choix d’être heureux.ses en mettant notre créativité, nos énergies et nos talents en commun pour bâtir une société durable et juste pour tous et toutes. Comme l’a récité avec tant de grâce la jeune poète Amanda Gorman dans The hill we climb : Ayons le courage de VOIR la lumière, ayons le courage d’ÊTRE la lumière (traduction libre).
Par Nathalie Ainsley pour l’association québécoise zéro déchet
Vous souhaitez vous mettre en action, mais vous vous demandez par où commencer? Consultez l’offre de services de l’Association québécoise Zéro déchet, comportant accompagnement, conférences et ateliers.
Sur le même sujet, de la même autrice :