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COVID-19 et zéro déchet

Ces derniers mois, le mouvement zéro déchet a gagné le coeur d’un bon nombre d’adeptes et nous avons collectivement fait des progrès impressionnants: développement d’un réseau d’épiceries zéro déchet, projets de sensibilisation dans les foyers, bannissement des sacs de plastique dans plusieurs municipalités, mouvement en faveur de la consigne sur le verre, etc. Comment éviter un recul de nos pratiques écoresponsables, alors que nous avons déjà commencé à amorcer de grands changements?

La crise sanitaire liée au COVID-19 que nous traversons actuellement n’est évidemment pas sans conséquences sur la gestion des déchets et remet en question, à juste titre, certaines pratiques zéro déchet. Est-il possible de mettre en oeuvre la démarche zéro déchet pendant le confinement ? Y’a-t-il des pratiques à éviter ? L’Association québécoise Zéro Déchet a mené sa petite enquête et vous partage sur cette page quelques conseils, outils et pistes de réflexion.

PARLONS ZD AVEC CONCERTATION MONTREAL

 

Est-ce possible de concilier le zéro déchet et les mesures sanitaires strictes dans les commerces d’alimentation?

« La réponse, c’est oui. Il faut savoir que tous commerces pratiquant le vrac est déjà soumis à des mesures sanitaires très strictes par le Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ). Aussi, il faut noter que même durant le confinement, le MAPAQ n’a jamais interdit le vrac, jugeant que les mesures prépandémie étaient déjà suffisantes. » mentionne Sandrine Tessier, chargée des relations médias pour l’AQZD.

CONSIGNES SANITAIRES POUR LE VRAC

 

En collaboration avec notre partenaire Maillon Vert et le Circuit Zéro Déchet. L’initiative vient de Maillon Vert, un service de consultants se spécialisant dans le développement durable du marché de la pharmacie. Cet outil vise à faciliter la communication des consignes sanitaires pour les commerçants de proximité qui continuent à offrir des produits en vrac et répertorie toutes les recommandations du MAPAQ. Pour recevoir ces outils par courriel gratuit, il suffit de faire une demande au lien suivant.

FOIRE AUX QUESTIONS

Combien de temps la COVID-19 survit-elle sur des surfaces?

En général, les coronavirus (COVID‑19) ne survivent pas longtemps sur les objets. Ils vont survivre sur les surfaces de quelques heures à plusieurs jours. Cela dépend notamment du type de surface (par exemple : cuivre, carton, acier inoxydable, plastique), de la température et de l’humidité ambiante.

Des données expérimentales récentes indiquent que le virus pourrait être présent jusqu’à :

  • 4 heures sur le cuivre;
  • 24 heures sur du carton;
  • 48 heures (2 jours) sur de l’acier inoxydable;
  • 72 heures (3 jours) sur du plastique.
Le virus de la COVID-19 peut-il être transmis par la nourriture?

La transmission du virus par l’ingestion d’aliments est écartée. De plus, le coronavirus ne peut pas se multiplier dans les aliments.

Il est possible de contracter la COVID-19 en touchant une surface ou un objet où se trouve le virus, puis en portant la main à sa bouche, à son nez, à ses yeux, mais ce n’est pas le principal mode de transmission.

Il est donc important de toujours observer les règles d’hygiène de base : bien se laver les mains avant de manger et de cuisiner, bien laver les aliments avant de les consommer, tousser ou éternuer dans le pli du coude.

Est-il nécessaire d'utiliser de l'eau chaude pour nettoyer les vêtements? À quelle température élimine-t-on le virus?

La température de l’eau n’est pas importante lorsque l’on se lave les mains ou lorsque l’on nettoie les vêtements. C’est le savon qui permet d’éliminer le virus et non la chaleur de l’eau utilisée.

Les techniques de lavage des mains avec du savon et de l’eau ou avec un produit antiseptique sont décrites sur le site du gouvernement du Québec.

Avec quoi faut-il se laver les mains?

Le lavage des mains à l’eau tiède et au savon ordinaire est plus efficace contre la saleté et la plupart des virus que les gels, mousses ou liquides désinfectants. Ces produits sont recommandés seulement lorsque le savon et l’eau courante ne sont pas disponibles. Il faut aussi noter que pour exercer leur action désinfectante, les gels doivent être composés d’eau et d’alcool à une concentration de 60 % ou plus.

Les techniques de lavage des mains avec du savon et de l’eau ou avec un produit antiseptique sont décrites sur le site du gouvernement du Québec.

Comment puis-je me protéger lorsque je manipule un objet qui peut être contaminé (ex: fruits et légumes, sacs réutilisables, achats de seconde main ?

Le risque d’être infecté par le virus en touchant des surfaces et des objets contaminés existe, mais il est faible.

Pour vous protéger, lavez vos mains avec de l’eau tiède et du savon après avoir manipulé des objets potentiellement contaminés. Évitez de vous toucher les yeux, le nez ou la bouche avant d’avoir lavé vos mains adéquatement.

Si cela est possible, vous pouvez laver l’objet potentiellement contaminé avec les produits nettoyants et désinfectants que vous utilisez habituellement à la maison. Par exemple, lavez vos sacs réutilisables avec votre détergent habituel.

Avant de consommer vos fruits et légumes, lavez-les bien à l’eau courante en les frottant. Nul besoin d’ajouter de savon ou de produits désinfectants.

Si vous achetez des articles de seconde main (ex: Kijiji, Marketplace) il est recommandé de les laisser en quarantaine et de bien les désinfecter avant de les utiliser.

Ces habitudes sont bonnes à prendre en tout temps et pas seulement lors d’une pandémie.

Il est possible de contracter la COVID-19 en touchant une surface ou un objet où se trouve le virus, puis en portant la main à sa bouche, à son nez, à ses yeux, mais ce n’est pas le principal mode de transmission.

Il est donc important de toujours observer les règles d’hygiène de base : bien se laver les mains avant de manger et de cuisiner, bien laver les aliments avant de les consommer, tousser ou éternuer dans le pli du coude.

Comment peut-on fabriquer un masque ou couvre-visage?

Un masque artisanal, aussi appelé couvre-visage, peut être fabriqué à l’aide de matériaux disponibles à votre domicile. Le tissu utilisé doit être serré et souple, par exemple le coton, qui permet à l’air de passer pendant la respiration, et il faut utiliser au moins 2 épaisseurs de tissu. Le masque artisanal doit être confortable et bien ajusté au visage. Il doit pouvoir se laver et se sécher sans risque d’être abîmé ou d’être déformé. Il existe de nombreuses façons de créer des masques artisanaux en tissu. Pour savoir comment fabriquer et utiliser un masque artisanal, consultez la page Port du masque ou couvre‑visage dans les lieux publics en contexte de la pandémie de COVID‑19 du gouvernement du Québec.

À quelle fréquence dois-je laver mon masque réutilisable?

Le masque artisanal, aussi appelé couvre-visage, doit être lavé quotidiennement. Dès votre retour au domicile, placez-le dans la machine à laver avec le reste de votre lessive. N’oubliez pas de vous laver les mains après l’avoir manipulé. Le masque artisanal devrait idéalement être lavé à l’eau tiède avec votre détergent à lessive habituel. Placez-le ensuite dans la sécheuse ou laissez-le sécher à l’air libre. Assurez-vous que le masque artisanal soit complètement sec avant de l’utiliser à nouveau.

Est-il risqué d'acheter des fruits et légumes qui ne sont pas emballés?

Non, mais les fruits et les légumes frais devraient toujours être lavés avant d’être consommés, comme c’est le cas habituellement. Un lavage à l’eau en frottant les surfaces suffit. Nul besoin d’ajouter un détergent. ​

En réalité, l’emballage des fruits et des légumes augmenterait les manipulations par les exploitants, ce qui n’est pas souhaité. Les consommateurs doivent aussi respecter l’étiquette respiratoire autour des aliments non emballés comme les fruits et les légumes.

Comment puis-je contribuer à l'autonomie alimentaire du Québec?
  • Privilégiez les produits du Québec au moment de vos achats. Diverses inscriptions facilitent le repérage de ces produits en magasin. Vous pouvez notamment vous renseigner sur le site Aliments du Québec .
  • Faites vos achats dans des commerces locaux consacrés à l’alimentation ou directement auprès des entreprises agricoles ou de transformation locales. Le Panier bleu  est une nouvelle plateforme de référence qui facilite le repérage des commerces locaux. Vous pouvez aussi consulter la page Savourez votre région .
  • Cultivez votre intérêt pour les produits d’ici en essayant de nouvelles recettes à base de produits locaux. Voici quelques exemples dans le blogue Recettes 100% Québec  du site Aliments du Québec.
  • Éviter le gaspillage alimentaire à la maison. Voyez quelques manières et astuces ici dans la section Gaspillage alimentaire : comment l’éviter?
  • Offrez de votre temps à une organisation communautaire comme Je bénévole.ca , aux entreprises agroalimentaires (Centre d’emploi agricole ) ou aux établissements de la restauration et du commerce du détail (À table! Emplois ). Vous pouvez y travailler, mais également offrir du temps à titre bénévole si vous le désirez. Renseignez-vous auprès des organismes et des entreprises de votre communauté.
  • Faites-vous plaisir ou comblez les personnes qui vous sont chères. Nombreuses sont les entreprises qui offrent des services de livraison ou des services au comptoir en cette période de confinement. Renseignez-vous auprès de votre cabane à sucre, de votre restaurant, de votre boulangerie, de votre chocolaterie ou de tout autre commerce que vous aimez, le tout peut aussi être livré dans vos propres contenants si vous en faites la demande. Plusieurs ont lancé de belles initiatives en ce moment.
  • Vous pourriez être tenté de développer votre propre autonomie en vous consacrant à un jardin ou à un élevage personnel. Vous pouvez également vous renseigner au sujet des jardins communautaires. Pour débuter, consulter le Guide de l’agriculture urbaine .
  • Si l’idée d’un élevage de poules en ville , ou de toute autre espèce animale, vous apparaît agréable, n’agissez jamais sans évaluer tous les aspects. Les poules, comme tout autre animal d’élevage, requièrent des soins soutenus pour assurer leur santé et leur bien-être. Bien que ce type d’élevage soit parfois permis par les municipalités, il est nécessaire de bien vous renseigner sur les règlements en vigueur, les besoins particuliers des animaux et la disponibilité des soins vétérinaires dans la région. Pour amorcer votre réflexion, vous pouvez consulter le Guide de l’agriculture urbaine .
Comme consommateur puis-je faire quelquechose pour soutenir les entreprises du secteur bioalimentaire?

Les consommateurs québécois sont invités à favoriser l’achat local. Ce faisant, ils soutiennent les producteurs, transformateurs et commerces locaux et contribuent à la vitalité économique et au maintien des activités.

Vous pouvez consulter le site Le Panier bleu .

L’abonnement à un panier bio est aussi à considérer, car il permet de se nourrir de fruits et légumes (parfois même oeufs et viandes) produits localement, ce qui élimine considérablement les gazs à effet de serre.

Est-il recommandé de fabriquer à la maison un nettoyant à base d'eau de javel?

Pour le nettoyage des surfaces à la maison, une solution de 0,1 % d’hypochlorite de sodium est recommandée. Cela correspond à 4 cuillères à thé (20 millilitres) d’une solution d’eau de Javel domestique dans 1 litre d’eau. Il faut renouveler la solution diluée chaque jour. Il ne faut pas mélanger l’eau de Javel à d’autres nettoyants.

Une solution de 0,1 % d’hypochlorite est suffisante pour éliminer un virus tel que le coronavirus, moins résistant que d’autres microorganismes pathogènes.

Cela correspond à la littérature scientifique existant actuellement en lien avec les coronavirus et est en conformité avec les recommandations du CDC (Centers for Disease Control and Prevention) .

Dans le contexte actuel et selon les données scientifiques disponibles, la mesure de dilution proposée habituellement  (1 : 200) devrait être modifiée à une mesure de 1 : 50 (qui équivaut à une solution de 0,1% d’hypochlorite de sodium),par mesure de précaution. Lorsqu’une solution de 0,1 % d’hypochlorite de sodium est utilisée sur les surfaces alimentaires, celles-ci doivent ensuite être rincées pour limiter les risques de nature chimique.

Nous suivons l’évolution des données scientifiques sur le sujet.​

Est-ce que je peux apporter mes sacs et mes contenants réutilisables à l'épicerie?

Vous pouvez apporter vos sacs réutilisables chez les détaillants, mais vous devrez emballer vos achats.

Pour limiter les manipulations et la propagation du virus, l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) recommande de ne pas offrir le service d’emballage en général.

Une entreprise peut toutefois choisir d’offrir le service d’emballage uniquement au moyen des sacs ou des boîtes qu’elle possède. Elle limite de cette façon le contact des travailleurs avec des objets potentiellement contaminés. Tout en permettant d’augmenter la cadence du service à la clientèle, il est possible de réduire ainsi la présence de personnes autour des caisses.

De la même façon, les contenants qui sont apportés par les consommateurs ne devraient être manipulés que par eux seuls. Ainsi, selon la nature du commerce et des installations sur place, des entreprises pourraient choisir de suspendre la pratique autorisant l’emploi des contenants personnels afin d’éviter d’exposer indûment les manipulateurs.